Les rituels employés par les guérisseurs jouent alors le rôle de gardiens des identités ordinaires des sujets car ils sont les garde-fous magiques et mystérieux qui permettent de descendre sur les parois souvent obscures de l’inconscient et normalement d’en revenir indemne.
Toute expérience qui vise à modifier l’Etat de Conscience exige une porte rituelle capable de faire coïncider l’espace et le temps pour pouvoir voyager dans l’espace et dans le temps.
La porte rituelle est importante car il faut savoir revenir.
En Amazonie Péruvienne comme au Gabon, ce sont les Plantes Maîtresses qui jouent le rôle fondamental de guide initiatique en se manifestant à travers les visions, rêves éveillés ou sommeil profond.
LA TRADITION ORALE
Et la
MEDECINE TRADITIONNELLE
La Quête du Sens constitue le destin de l’Etre Humain.
L’homme s’est toujours crée un univers qui lui donne des réponses à ses interrogations et il prend conscience d’un Tout qui le dépasse et qui dépasse largement sa propre existence.
Pour comprendre ce « Tout », il s’aperçoit qu’il y a automatiquement un Autre Monde, invisible et que ce monde invisible connaît indubitablement les réponses aux questions qu’il se pose.
Il va donc rentrer en contact avec ce monde invisible grâce à l’ingestion des plantes sacrées qui sont souvent des plantes hallucinogènes et qui lui permettent dans un Etat de Conscience Modifiée de voyager au seuil de la conscience ordinaire.
Quels que soient les Civilisations et les Continents, la Tradition Orale présente le même rapport triangulaire:
L’Homme découvre le Sacré par l’intermédiaire des chamans et des guérisseurs qui connaissent les Portes permettant le voyage initiatique grâce à l’ingestion par le néophyte des Plantes Sacrées.
Celles-ci appelées aussi Plantes Maîtresses le mettent en relation directes avec le « Monde Magique du Cosmos » et l’homme « éclairé » revient rassuré dans sa matérialité terrestre continuer en tant qu’initié le cycle de l’errance humaine.
Il faut donc des « passeurs sur la ligne de front » pour passer entre deux mondes, celui des humains et celui d’un « Au delà » définit comme celui des dieux, des esprits et des ancêtres.
Les différentes mémoires (biographique, parentale, ancestrale, humaine, végétale, animale, celle de l’Univers) que le sujet va découvrir au fur et à mesure de son avancée correspondent à ses archives personnelles puis à celle de la collectivité ou du clan enfin à celle de l’humanité.
Là où est la Maladie se trouve le remède.
Si le savoir soigner appartient au thérapeute,
Le savoir guérir appartient au malade.
