La trilogie du Bwiti
La nuit du Bwiti
Le souffle de la forêt
Secrets de femmes
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J’ai commencé au début des années quatre-vingt-dix à m’intéresser à la tradition orale et à la médecine traditionnelle africaine sans penser un seul instant qu’elles allaient occuper toutes ces années de ma vie…
Au départ, un premier film «La Nuit du Bwiti » grâce auquel je côtoyais, en Afrique centrale, une société initiatique gabonaise, encore secrète à cette époque : le Bwiti.
Installé dans la culture gabonaise depuis plus d’un siècle, le Bwiti était le fer de lance de l’homme noir et sa réponse à l’homme blanc colonialiste grâce à une racine sacrée considérée par tous les Gabonais comme Arbre de Vie : l’Iboga…
Cinq années furent nécessaires pour pénétrer les différents courants bwitistes, qu’ils soient animistes dans le Sud chez les Mitsoghos ou syncrétiques dans le Nord avec les Fangs très proches de la religion chrétienne…
Et puis un jour, les Fangs acceptèrent que leur tradition orale soit mémorisée et filmée…
Septembre 1995 : tournage de « La nuit du Bwiti ».
«L’Esprit de l’Ayahuasca », retraça la rencontre unique de quarante curanderos (guérisseurs) de la Haute Amazonie…et d’une guérisseuse gabonaise autour de la plante sacrée du bassin amazonien : L’Ayahuasca…
En 2004, «La Guérisseuse de la Forêt », portrait de Bernadette Rébienot, guérisseuse Mponway du Gabon, boucla cette aventure au sein de la tradition mystique et des plantes sacrées.
Dans ce premier film, La Nuit du Bwiti, on découvrait que la racine iboga possédait, outre ses propriétés hallucinogènes et visionnaires, des alcaloïdes permettant de traiter l’addiction aux drogues dures (héroïne, cocaïne), une fenêtre ouverte sur le choc de la dépendance…
Plus tard, à New York, en 2001, les chercheurs et les patients s’exprimaient permettant par la même une reconnaissance de la plante et de son alcaloïde le plus connu : l’ibogaïne.
La diffusion du film, en 1997, à la télévision gabonaise de Libreville, permit à une partie de la population de comprendre que l’on pouvait avoir une attirance pour la civilisation occidentale tout en gardant ses racines et sa culture…
…Car chaque identité vaut la peine d’être défendue.
La suite s’inscrivit dans une continuité logique : La trilogie continua avec Le Souffle de la Forêt sur les ngangas (c’est-à-dire les guérisseurs) et Secrets de Femmes sur les femmes gardiennes de la tradition orale à travers la médecine traditionnelle africaine.
Mais les Peuples que l’on nomme aujourd’hui « Premiers » ne sont pas tous en situation confortable : Le Peuple de la Forêt, surnommé à tort «Pygmées», par nos chercheurs ethnologues un brin paternalistes, étaient au départ les maîtres incontestés de la médecine traditionnelle.
Le Peuple de la Forêt au Gabon est aujourd’hui en voix d’extinction par asphyxie lente, broyé par le rouleau compresseur de l’Occident qui annihile souvent les racines culturelles des peuples autochtones.
En 2000, le tournage du film « Le Peuple de la Forêt » fut un travail d’une année suivi d’un cinéma itinérant à travers les provinces qui avaient participées au tournage du film…
En 2001, De l’autre coté de l’atlantique, les amérindiens signent, en Amazonie péruvienne, la première déclaration de Tarapoto afin de protéger le patrimoine ancestral des peuples premiers contre l’invasion des brevets américains pillant souvent la culture indigène.
«L’Esprit de l’Ayahuasca », retraça la rencontre unique de quarante curanderos (guérisseurs) de la Haute Amazonie…et d’une guérisseuse gabonaise autour de la plante sacrée du bassin amazonien : L’Ayahuasca…
En 2004, «La Guérisseuse de la Forêt », portrait de Bernadette Rébienot, guérisseuse Mponway du Gabon, boucla cette aventure au sein de la tradition mystique et des plantes sacrées.