Collectif décristallisation Mechti Jean Claude Cheyssial
Diaporama Mechti le dernier combat de JC Cheyssial
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Les Pensions des Anciens Combattants Marocains

Extrait

Collectif/Décristallistion


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Ancien caporal chef engagé dans l’armée française, Mohammed
Mechti  a été de tous les combats depuis la deuxième guerre
mondiale…

En 1957,  à l’heure où  nos  anciennes colonies ont pris  leur indépendance, la  France   a  renvoyé  chez  eux ces hommes qu’elle avait naturalisés français le temps d’une guerre où ils se  battaient  en  première  ligne contre la barbarie nazie.

Ils sont donc rentrés au Maroc, une retraite symbolique à la main et ils  y ont vécu pendant des années dans un oubli total.

En 1997, ils ont obtenu de l’administration française un minimum vieillesse oui mais à condition qu’ils demeurent sur le sol français neuf mois sur douze.

Enfermés dans un exil irrémédiable, ils deviennent alors des vieillards désœuvrés qui comptent les mois les séparant de leur famille…attendant en vain, une dignité bafouée dans le cœur, la reconnaissance d’un pays qui les a déjà oubliés…

L’histoire des pensions:


En 1959, la France gèle et cristallise les pensions des anciens combattants del’Armée d’Afrique composée de marocains, sénégalais (terme qui s’étend àla population africaine d’Afrique Centrale), tunisiens, harkis etc.

Cette cristallisation correspond en général à l’indépendance de nos anciennes colonies, une façon de leur faire payer un peu leur émancipation oubliant un peu trop vite que nous les avions engagés pour libérer la France en leur promettant les mêmes droits que les français.


Humiliés, ils sont donc rentrés  chez eux et pendant quarante années il
touchèrent la même solde, une misère de l’ordre de 5€ par mois.
Et, puis un jour, en 1997 pour les marocains, ils reçurent leur visa pour venir en France, leur carte d’ancien combattant leur donnant droit  à une carte de séjour.

Cette carte de séjour leur permit de toucher le RMI dans un premier temps et par la suite, le minimum d’allocation vieillesse pour ceux qui ont plus de 65 ans.

Mais cette pension vieillesse n’a rien à voir avec leur retraite d’ancien combattant toujours cristallisée ; elle est dû à toute personne (française ou non )qui vit sur le sol français depuis plus de dix ans et qui a plus de 65 ans. La seule condition est de résider neuf mois sur douze en France. C’est pour cela que les anciens combattants touchent un minimum vieillesse… pour compléter une retraite qui leur a été enlevée il y a plus de cinquante ans.

Et cette allocation vieillesse les condamne obligatoirement à un exil sans fin.

En 2001, M. DIOP (un ancien combattant sénégalais) a obtenu, par le Conseil d’Etat, la condamnation des lois de cristallisation pour violation du principe de non-discrimination figurant dans la Convention Européenne des Droits de l’Homme (juge de Strasbourg).
En 2002, décristallisation partielle des pensions (en fonction du critère de l a parité des pouvoirs d’achat et du lieu de liquidation de la pension).

En 2006, la France a été condamnée par la Cour de Justice des Communautés Européennes pour avoir refusé de verser une pension d’invalidité à un ancien combattant marocain souffrant d’une invalidité.

La situation actuelle:

La sortie du film Indigènes  avec Djamel Debbouze, en 2006, relayé par les médias et par la palme d’or à Cannes a amené le chef de l’Etat à se positionner immédiatement pour allumer un contre-feu en annonçant une revalorisation des pensions des anciens combattants.

Mais la réalité est plus complexe : seule la retraite du combattant a été
revalorisée ; elle est passé de 61€ par an pour les marocains à 461€ par
an, qui est le taux touché par les anciens combattants français.
Pension réévaluée sans aucun effet de rétroactivité ce qui aurait été la
moindre des choses ( une rétroactivité de dix ans leur aurait un fait un
petit pécule 4610€ …un minimum).

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